About

Gébraël est né en 1991 à Montpellier, d’un père artisan qui lui apprend les bases de la peinture artistique et d’une mère bibliothécaire qui lui ouvre un appétit pour une littérature éclectique. Son enfance est baignée entre les rivières cévenoles et la mer méditerranée.

Depuis 2007, il pratique le graffiti. L’urgence de peindre et la pulsion ressentie autour d’une répétition active et subversive sont le départ d’une réflexion sur cette pratique qui demeure controversée, mais qui laisse une marque visible par tous.

En 2010, une dépigmentation des cellules de la peau le marque des mains au visage. Ces taches blanches, dont la présence mystérieuse dérange au début, deviennent par la suite une source d’inspiration esthétique et spirituelle.

Depuis 2018, les peintures de Gébraël se situent entre l’abstrait et le figuratif et convoquent souvent la paréidolie, cette tendance instinctive à trouver des formes familières dans des images désordonnées et souvent naturelles.

Il est cependant resté très attaché à l’essence même du graffiti, le tag, et par conséquent à ses pendants sociétaux: l’effacement, la disparation, l’asepsie. Son désir de s’éloigner du cadre licite et conforme se décline aussi dans l’utilisation de supports empruntés dans la rue ou dans la projection peu conventionnelle de peinture sur toile et autre supports recyclés. Son objectif premier est avant tout de réussir à emmener le spectateur en balade sur une ligne de crête qui sépare et relie création et destruction, itinéraire qu’il arpente et explore dans une temporalité concomitante, partageant ses découvertes et expériences au public.

Son oeuvre est marqué par une certaine prise de position qui mêle engagement citoyen, solastalgie et désillusion face à un monde traversé par une période de décadence, mot à neuf lettres qu’il peint dès que l’occasion se présente. La violence omniprésente ainsi la perte des capacités psychiques qui découlent des évènements de son passé ou de celui de ses proches apparaissent souvent comme bases de sa réflexion et dirigent sa recherche esthétique.

Ainsi, il y a dans l’oeuvre picturale de Gébraël autant d’anecdotes instantanées que d’exposés historiques, de mystères colorés que de légendes décrépies. Les histoires avec un début et une fin pouvant être écrites et contées, il garde les plus complexes et inextricables à destination de ses peintures, dans lesquelles tout se mélange et se découvre en même temps.

Gébraël was born in Montpellier in 1991 to a craftsman father who taught him the basics of artistic painting and a librarian mother who sparked his appetite for eclectic literature. His childhood was spent between the rivers of the Cévennes and the Mediterranean Sea.

He has been practicing graffiti since 2007. The urgency to paint and the impulse felt around active and subversive repetition are the starting point for a reflection on this practice, which remains controversial but nevertheless leaves a mark visible to all.

In 2010, depigmentation of his skin cells left a deep mark on him, from his hands to his face. These white spots, whose mysterious presence was disturbing at first, later became a source of aesthetic and spiritual inspiration.

Since 2018, Gébraël’s paintings have been situated between the abstract and the figurative and often invoke pareidolia, the instinctive tendency to find familiar shapes in disordered and often natural images.

However, he remained deeply attached to the very essence of graffiti, tagging, and consequently to its societal counterparts: erasure, disappearance, sterility. His desire to distance himself from the lawful and conformist framework is also reflected in his use of materials borrowed from the street or in his unconventional projection of paint onto canvas and other recycled materials. His primary objective is above all to take the viewer on a journey along the fine line that separates and connects creation and destruction, a path he walks and explores in a concomitant temporality, sharing his discoveries and experiences with the public.

His work is marked by a certain stance that combines civic engagement, solastalgia, and disillusionment in the face of a world undergoing a period of decadence, a nine-letter word that he paints whenever the opportunity arises. The omnipresent violence and loss of mental faculties resulting from events in his past or that of his loved ones often appear as the basis for his reflection and guide his aesthetic research.

Thus, Gébraël’s pictorial work contains as many instantaneous anecdotes as historical accounts, colorful mysteries as decrepit legends. Stories with a beginning and an end can be written and told, but he reserves the most complex and inextricable ones for his paintings, in which everything mixes and is revealed at the same time.